Inauguration Trump: Où est passé l’Imam Husham al-Husainy, de la Karbalaa Islamic Center, à Dearborn, Michigan

cérémonie de prestation de serment de Donald Trump est originale à plus d’un titre: des citoyens non-américains y assistaient sous le dome de la Rotonde du Capitole parmi les 750 spectateurs. Très bien placés: Bernard Arnault et son fils Alexandre. Je n’y ai pas repéré d’autres Français sous le dôme. Il y a aussi les invités de l’Emancipation Hall, avec son écran géant, mais là je n’ai pas le détail.
Inauguration Trump: Où est passé l’Imam Husham al-Husainy, de la Karbalaa Islamic Center, à Dearborn, Michigan. HUSAINY ÉTAIT PRÉVU SUR LE PROGRAMME, ANNONCÉ DANS LES JOURNAUX, PUIS RIEN! Il y a eu un gros couac, et cela aurait été la 1re fois pour un imam. Quel problème? Un groupe juif, le Zionist Organization of America, a publiquement protesté.
https://zoa.org/2025/01/10452278-zoa-urges-trump-inauguration-committee-dont-allow-antisemitic-extremist-pro-terrorist-hezbollah-imam-give-inauguration-benediction/

ZOA Urges Trump Inauguration Committee: Don’t Allow Antisemitic, Extremist Pro-Terrorist Hezbollah Imam to Give Inauguration Benediction – Zionist Organization of America
Zionist Organization of America (ZOA) National President Morton A. Klein released the following statement: The ZOA urges the Trump inauguration committee to cancel the plans for Dearborn, Michigan Shia Iman Husham al-Husainy to give a benediction at President Trump’s inauguration next week. Al-Husainy’s recently reported history is alarming (see reports in JNS, New York Post, […]
L’imam serait trop conciliant envers le Hezbollah.
Interroge à la volée sur la question, Donald Trump répliqua qu’il regrettait mais préférais ne pas entrer dans le détail. Fort diplomatiquement dirait-on.
il y avait un grand absent: Photo NYT

C’est le moment ou jamais de voir des objets et vêtements en or chinois à Paris

Heureuse coïncidence, une exposition sur les Couleurs à l’Hôtel de la Marine et une exposition sur l’Or des Ming au Musée national d’arts asiatiques Guimet.
La couleur jaune, et celle de l’or, sont associés par la cour impériale chinoise, et attribuée exclusivement à l’Empereur d’abord, puis progressivement aux grands personnages de la dynastie Ming (1368-1644). Le musée Guimet marque un point dans son attention à la Chine, après avoir été très portée sur le Japon et le monde indien ces dernières années. L’argumentaire sur les Ming, dernière dynastie purement Han, prise en étau entre la dynastie mongole des Han et celle mandchoue des Qing, aurait pu contenir davantage de gravité historique. Sans quoi les artefacts ne prennent pas leur sens en tant que collection.
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Retenons notre souffle: l’exposition sur “La Chine des Tang: une dynastie cosmopolite (7e-10e siècle” ouvre le 20 novembre 2024. Nous sommes gâtés. https://www.guimet.fr/sites/default/files/2024-11/cp-la-chine-des-tang.pdf
Côté Collection Al Thani à l’Hôtel de la Marine, place de la Concorde, ce n’est pas seulement le jaune or qui est traitée, mais aussi le noir, le blanc, le rouge, le bleu, le vert. L’aspect chinois est pleinement abordé dans la partie “jaune”, ce qui n’exclut pas plusieurs autres traditions de couleurs dont les Amérindiens Moshika, ou les Inuits. Esthétiquement réussie comme exposition, il aurait bien d’y ajouter quelques éléments historiques et anthropologiques plus avancés sur la symbolique des couleurs dans les civilisations.
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Bravo quand même aux deux.

Allemagne : des piratages russes très inquiétants

L’affaire fait déjà parler depuis quelques jours, alors que la chaîne Russia Today (RT) a révélé que les services de renseignement russes sont parvenus à hacker une conversation téléphonique entre un général allemand à Singapour et des collègues. Le contenu audio de la conversation a été diffusé sur les réseaux sociaux par la chaîne.

Selon le magazine allemand Der Spiegel, les généraux auraient en fait utilisé non pas une ligne interne à l’armée pour leur visioconférence, mais la plateforme WebEx.

La présidente de RT, Margarita Simonyan, a prétendu que la discussion entre les généraux révélait que les Allemands projeter d’opérer des tirs de missile sur les troupes russes en Ukraine. En réalité, ils parlaient de la livraison de missiles allemands Taurus aux Ukrainiens et de leurs effets sur le camp adverse.

Le chancelier allemand, Olaf Sholz a considéré l’affaire comme “particulièrement sérieuse” et a annoncé “qu’elle faisait désormais l’objet d’une investigation très minutieuse, intense et rapide.”

Le gouvernement russe a profité de cette annonce pour attaquer directement les Allemands. Dimitri Medvedev, le chef du Conseil de sécurité russe a déclaré sur le réseau social Telegram que “nos rivaux de toujours – les Allemands – s’étaient de nouveau convertis en ennemis jurés – de la Russie. Regardez avec quelle précision [les Allemands] discutent du bombardement de notre territoire avec des missiles à longue portée, choisissent des cibles et la manière d’infliger le maximum de dégâts à notre mère patrie et à notre peuple” a-t-il affirmé.

Ces élus ukrainiens devenus des Russes de Poutine

Lors du discours de Vladimir Poutine à la Douma, l’aura remarqué dans l’assistance deux Ukrainiens connus: Volodymyr Saldo



et Evgeny Balistsky.



Ancien maire de Kherson sous le régime ukrainien pré-annexion, Saldo a toujours été pro-russe, c’est-à-dire  favorable à la proximité étroite Ukraine – Russie, il a rallié Poutine lors de l’invasion et a été installé en gouverneur de la nouvelle région russe de Kherson. Puis le 9 novembre, Kherson est entièrement abandonné par les forces russes, et les forces ukrainiennes se réinstallent dans la ville avec peu de combats. Saldo perd son principal port d’attache. Aujourd’hui il est une icône sans pouvoir de la légitimité  fictive de l’incorporation dans la Fédération de Russie des régions de Zaporijia, Kherson (la ville et le  vaste territoire au sud du fleuve Dniepr), Donetsk et Lougansk. 

Evgueny Balitsky, politicien

pro-russe un peu moins accompli que Saldo, gouverneur pour la région russe annexée de Zaporijia, était également visible lors du discours. 

Rappelons que dans le cas des 2 nouvelles conquêtes du Kremlin en 2022, les régions (“Oblast” dans le langage russe ET ukrainien) Kherson et Zaporijia, les deux métropoles sont sous contrôle du gouvernement central ukrainien. Concernant la ville de Zaporijia, elle n’est même  jamais tombée aux mains de l’armée russe, et son gouverneur régional est bien insignifiant que Saldo.

Conclusion médiocre aux paroles révisionnistes de Serguéï Lavrov sur “Hitler avait du sang juif”


https://www.haaretz.com/israel-news/.premium-et-tu-lavrov-the-bountiful-conspiracies-about-hitler-s-jewish-blood-1.10775163

Suite au post Harold Tribune du 2 mai 2022:Les excuses sont enfin venues, mais étaient-elles sincères ? On est obligé d’en douter.  

Le gouvernement israélien a dit, dans un communiqué, que le PM Naftali Bennett et le président Vladimir Poutine ont parlé au téléphone jeudi 5 mai, et que Bennett a accepté les excuses de Poutine au sujet des déclarations du MAÉ russe,

Serguéï Lavrov. Rappelons que Lavrov avait dit le 1er mai, à une chaine de télévisions italienne, qu’Hitler avait probablement des origines juives, et que par conséquent le président ukrainien Zelensky, lui-même juif, était tout naturellement sous l’emprise de nazis ukrainiens, et que c’était « tristement fréquent ».  

 Cependant, côté gouvernment russe, on n’évoque nullement des excuses dans le « read-out » (compte-rendu) de cet échange téléphonique, mais seulement une conversation entre les deux dirigeants au sujet du souvenir des horreurs commises par l’Allemagne nazie. C’est comme si la conversation n’avait d’autre raison d’être que l’approche du Jour de la Victoire en Russie, le 9 mai ! Le gouvernement israélien n’a même pas exigé un communiqué commun, ou du moins une allusion aux paroles de Lavrov de la part du Kremlin. 

De son côté, Lavrov a repris ses réflexions, et a aggravé son cas en disant qu’il ne voyait pas ce qu’il avait dit d’étrange. En définitive, le régime de Poutine s’intéresse peu à l’histoire comme sujet d’études sérieuses. Certes, il y a quelques Juifs qui ont aidé les Nazis, le plus souvent pour sauver leur propres vies. Le cas des Kapos, ces gardes juifs des camps d’extermination et de travaux forcés mortifères, est célèbre : prisonniers eux aussi, ils se sont portés volontaires afin de grapiller une alimentation meilleure, et leur sort final était l’extermination, ce qu’ils n’ignoraient pas. Bref, Lavrov est un piètre historien, et comme le reste du gouvernement russe, semble croire sa propre propagande.    

En plus de mon dernier post, lire Haaretz, pour une genèse de cet étrange falsification. #HT

https://www.haaretz.com/israel-news/.premium-et-tu-lavrov-the-bountiful-conspiracies-about-hitler-s-jewish-blood-1.10775163

L’OTAN reste défensive au-delà du raisonnable

L’on dira un jour que la guerre russo-ukrainienne a pris l’OTAN de court. Structurée comme une organisation militaire défensive, assise sur une coopération intergouvernementale entre parlementaires et dirigeants politiques, elle n’était pas prête à un affrontement frontal avec les Forces Armées Russes. L’OTAN donne l’impression de n’être utilisable que dans le cas d’une confrontation massive entre la Fédération de Russie et ses alliés. Un exercice de très grande ampleur a lieu dans la Mer Arctique, appelé « Cold Response », au large de la Norvège.

  • Lisons la description officielle : en français:

Prévu de longue date, cet exercice de défense illustre la capacité de l’OTAN à répondre de manière décisive à toute menace, d’où qu’elle vienne. Il fait intervenir quelque 30 000 soldats de 27 pays, dont la Finlande et la Suède, proches partenaires de l’Alliance, de même qu’environ 220 aéronefs et plus de 50 navires.

  •  WHO: Around 30,000 troops from over 25 countries from Europe and North America
  • WHAT: Training together in cold weather exercises – on land, in the air and at sea
  • WHERE: NATO Ally Norway and surrounding seas
  • WHEN: March-April 2022
  • WHY: Helping Allies and partners practise working together so that they are prepared for any situation

Cold Response 2022 is a long-planned and regular exercise, which Norway hosts biannually. This year’s exercise was announced over eight months ago. It is not linked to Russia’s unprovoked and unjustified invasion of Ukraine, which NATO is responding to with preventive, proportionate and non-escalatory measures.

https://www.nato.int/cps/en/natohq/news_192351.htm

Cocasse passage ci-dessus: Cet exercice n’est pas lié à l’invasion injustifiée et non-provoquée de l’Ukraine par la Russie, l’OTAN y réagit avec des mesures préventives, proportionnées et non-escaladantes.

Décidément, l’approche défensive, qui est la même chose que l’évitement d’une escalade, est tenace.

Il faudra repenser cette doctrine, si l’OTAN veut continuer d’exister et de rassurer. L’ex commandant suprême de l’OTAN, le général Wesley Clark, qui dit sur CNN : l’OTAN laisse Poutine définir les seuils de l’escalade, c’est très néfaste.

Olaf Scholz n’a pas arraché d’assurances claires de Vladimir Poutine

Une désescalade est dans l’air. Mais reste insuffisamment ancré dans les faits. Depuis que le ministère de la Défense russe a annoncé le retour à leurs bases de certaines unités jusqu’alors massées le long des frontières, les observateurs se décrispent. Les chancelleries sont moins enthousiastes cependant. C’est Vladimir Poutine lui-même qui a précisé la nature de ce retrait, lors de sa conférence de presse conjointe avec Olaf Scholz à Moscou ce mardi 15 février 2022 à 14h GMT.

C’est tellement flagrant que le président russe a pu dire que les risques de guerre ne dépendaient pas seulement de lui, mais des « partenaires » occidentaux aussi. En clair, aux Occidentaux de faire le nécessaire pour que cela n’arrive pas, et donc en creux, si cela arrivait ce serait de notre faute !

Olaf Scholz a eu un brin d’ironie en présence de V. Poutine. Un journaliste lui a demandé ce qui pourrait se passer à moyen ou long terme, et il a répondu : « je l’ignore, est-ce que serai encore chancelier, et est-ce que Monsieur Poutine sera encore président ? »

Le chancelier allemand Olaf Scholz est entré dans le ballet diplomatique

Olaf Scholz a exigé le retrait des troupes russes en Biélorussie, et la fin des manœuvres militaires menaçantes partout autour de l’Ukraine. C’est ce que les Occidentaux appellent la désescalade. Si Poutine lançait une attaque, alors les sanctions lourdes et immédiates suivraient.

Mais lui, chancelier allemand, ne pouvait promettre de vendre des armes allemandes à l’Ukraine. Il en est empêché par la loi allemande, mais il verra ce qui pourrait être fait. En attendant il débloque en tout 300M€ d’aide gouvernementale envers l’Ukraine. Un chemin dipomatique se dessine néanmoins. Lui comme Volodymyr Zelensky, président ukrainien, ont dit que la question de l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN, la vraie pomme de discorde de cette crise, pourrait être mise entre parenthèses quelques temps.

Côté Moscou, le Ministre des Affaires Étrangères Sergei Lavrov a conseillé, publiquement, à Poutine de poursuivre la voie diplo. Et si Washington et Londres estiment que l’armée russe est prête à une invasion, ils ne vont pas jusqu’à garantir que la guerre aura lieu.

Dernier point : des contacts entre le gouvernement du BELARUS et de l’UKRAINE sont en cours au niveau des ministère respectifs de la défense. Une hirondelle ne fait pas le printemps, mais c’est quelque chose.